[C’est com’ça] Non au quotidien quotidien : ça tourne au vinaigre…

Aujourd’hui, nous sommes le 2 novembre. Oui, et alors ? Alors c’est aujourd’hui que nous avons pu découvrir quel grand méchant loup se cachait derrière la page Facebook « Non au quotidien quotidien ». Retour sur cette campagne qui a envahit la blogosphère beauté entre autres depuis quelques temps.

La plupart d’entre nous savent ce qu’est un billet sponsorisé et ne sont pas dupes devant les campagnes régulières qui consistent en l’invasion de billets sur le même thème sur plusieurs blogs en un espace de temps limité. Certaines passent inaperçues, d’autres ont leur utilité (la campagne sur les Smile’s notamment), beaucoup d’entre elles sont zappées. Parmi celles-ci, nous retrouvons la campagne « Non au quotidien quotidien »… qui à force de nous envahir a fini par lasser, un comble pour une initiative qui veut briser la monotonie 😉

Partie 1 : Une campagne, un succès, autopsie.

De nombreuses personnes ont pu s’étonner de voir le nombre important de blogs qui ont relayé la campagne, tandis que d’autres passent plus inaperçus. L’une des problématiques pour un blogueur qui publie un billet sponsorisé est (souvent) de ne pas (trop) s’éloigner de sa « ligne éditoriale ». Ici, le quotidien, on le vit tous. Il était donc très facile pour un blogueur d’intégrer cet article sponsorisé à son blog sans déstabiliser ses lecteurs et je pense que c’est ce qui a contribué – en plus du quota de blogueurs à qui ebuzzing a proposé la campagne – à une diffusion plus large du message.

Partie 2 : La blogosphère se révolte

Peu à peu, le NAQQ envahit la blogosphère… jusqu’à l’étouffer. Un si grand nombre de billets en si peu de temps finit par lasser. Sur Twitter, on a envie de dire dire NON au NAQQ, on en parle sur certains blogs, même les blogueurs qui ont diffusé le billet se désolent (pour certains) que la campagne devienne aussi envahissante. Le contenu de la campagne est pointé du doigt, son objectif final un peu flou, on en vient aussi à s’interroger sur ce sponsor masqué qui organise ce fameux NAQQ day. Ce n’est pas encore mai 68… mais c’est un peu la confusion quand même.

Partie 3 – Révelation day (à prononcer à l’américaine)

C’est aujourd’hui que nous avons pu enfin savoir qui était le fameux annonceur derrière tout ça… et ce n’est autre que Monoprix, qui fait ainsi la promotion du packaging de ses nouveaux produits, qui comportent maintenant des descriptifs ludiques, par exemple : carottes extra-fines, même les lapins nains les trouvent extra-fines.

Une révélation en parfaite adéquation avec le teasing… mais pas au goût de tout le monde ! Cette fois-ci, nous sortons du petit monde de la blogosphère pour découvrir les réactions de membres lambda Facebookiens…

Pour résumer, « tout ça pour une pub ? ». Si les blogueurs avaient bien compris qu’il s’agissait d’une marque derrière cette campagne et de nombreux lecteurs aussi, Monoprix a sous-estimé l’ampleur du buzz qui pourrait être provoqué par sa campagne. Pour le membre Facebook lambda, la page Facebook NAQQ pouvait très bien être celle d’un groupe de personnes, et en plus, il faut avouer que la routine ce n’est pas ce qu’il y a de plus chouette hein ? Résultat : Ces personnes ont un peu l’impression d’avoir été prise pour des pigeons. Elles pensaient avoir adhéré à un groupe sympa et ludique, elles découvrent qu’elles n’ont été que les récepteurs d’une énième publicité. De quoi bloquer définitivement l’opinion de ces personnes envers Monoprix (« Quelle stupidité de s’être laissés prendre au piège ! Et quelle arnaque de se servir de la bonne volonté des gens ! Monoprix? J’y mettrai plus les pieds. Voilà pour mon non au quotidien quotidien »)

Et maintenant ?

Revenons rapidement sur les outils mis en œuvre pour cette campagne :

–         La campagne sur la blogosphère

Elle a été efficace et a encouragé notamment les blogueurs/lecteurs à rejoindre la page Facebook. Cependant, le trop grand nombre d’articles a fini par lasser lecteurs comme blogueurs.Un dosage plus sélectif des blogs à qui cette campagne a été proposée et des parutions d’articles plus progressives auraient permis de sensibiliser sans déranger.

–         Le teasing (déf ; http://www.definitions-marketing.com/Definition-Teasing )

Le premier message consistait à promouvoir ce fameux NAQQ day et la page Facebook en se positionnant comme une protestation envers le quotidien. Le second message (délivré aujourd’hui) nous a révélé que c’était Monoprix qui était derrière cette initiative, avec ses packagings misant sur l’humour pour sortir du quotidien des courses. A mes yeux, le teasing s’est avéré très efficace et adéquat. Je l’ai trouvé plutôt astucieux et j’y regarderai à deux fois la prochaine fois que je passerai chez Monoprix.

–         La page Facebook.

Utilisée en tant qu’outil de « regroupement » pour tous ceux qui voulaient aussi protester contre le quotidien et se joindre à ce NAQQ day, elle compte plus de 1 200 personnes. Très efficace pour permettre au mouvement de gagner en visibilité, les premières réactions pointent l’absence d’indications sur la page avant l’événement permettant aux fans de comprendre qu’il s’agissait d’une campagne publicitaire. La présence d’éléments clairs expliquant qu’il s’agissait de l’initiative d’une enseigne (sans l’identifier) aurait pu nuire un peu à l’effet teasing mais elle aurait évité de mauvaises réactions.

Pour conclure, à mes yeux, la campagne NAQQ aurait pu faire un sans-faute si elle avait un peu plus limité sa présence sur la blogosphère et si elle s’était montrée un peu plus transparente sur sa nature commerciale. Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

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PS : pas de « les billets sponsorisés c’est le mal » ici, s’il-vous-plaît, on reste dans le sujet, la campagne Non au quotidien quotidien. Merci ^^